Les mutilations génitales féminines au cœur d’un dialogue communautaire à Natitingou

Le ministère des Affaires sociales et de la microfinance, en collaboration avec le Projet d’autonomisation des femmes et du Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), a célébré en différé jeudi à Natitingou, la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, à travers un dialogue communautaire, avec les acteurs de la protection sociale et les leaders religieux et d’opinion de l’Atacora.

Présidée par la directrice générale des affaires sociales, Mèmouna Baboni Sinimbou, au nom de son ministre de tutelle, cette rencontre, s’inscrit dans le cadre d’une réflexion en vue de l’élaboration de nouvelles stratégies de lutte, pour l’abandon de la pratique des mutilations génitales féminines dans l’Atacora et dans le Bénin en général. « Des stratégies ont été développées depuis quelques années pour lutter contre le phénomène, en plus de la sensibilisation, les textes de lois adoptés par le Bénin, les nombreuses actions menées par les Ongs et la répression, qui s’en est suivie n’ont fait que freiner le phénomène », a fait constaté la représentante du ministre des Affaires sociales et de la microfinance. En témoignant la reconnaissance de son ministre au projet SWEDDMèmouna Baboni Sinimbou, a rappelé, que les mutilations génitales féminines sont une atteinte à l’intégrité physique et psychologique de la femme et constituent une infraction aux droits humains, tout en faisant partie intégrante des formes de violences faites aux femmes en général. Elle a souhaité que sorte de ce dialogue, des propositions de stratégies et d’actions concrètes pour l’éradication de la pratique.

Le projet SWEDD, a indiqué la représentante de sa coordonnatrice, Mireille Bio Idrissou, est financé par la Banque Mondiale et le Fond des Nations Unies pour la population. Il vise globalement, précise-t-elle, à accélérer la transition démographique et à réaliser les objectifs plus larges, qui consistent à assurer la capture du dividende démographique et à réduire les inégalités de genre au Bénin. « Pour atteindre ses objectifs de façon optimale, le projet fait donc appel aux leaders religieux dans la mise en œuvre de la Campagne de Changement Social et de Comportement (CCSC), pour défendre et promouvoir les droits des femmes et des enfants par l’éducation, la mobilisation, la promotion des changements culturels, politiques et juridiques au sein de la société », a-t-elle confié.

La représentante du préfet dans l’Atacora, s’est réjouie de l’initiative. Faïdath Abdoulaye, a souligné l’importance de redoubler de vigilance en pensant et en mettant en œuvre des stratégies plus efficaces afin de décourager définitivement les responsables de ce fléau et mettre fin à ce qu’elle appelle, une tragédie humaine.

ABP/IM/CG

Publié le 02-04-2021 dans agencebeninpresse